L’éco responsabilité est un concept qui ,pour porter des fruits, ne doit pas s’arrêter à la porte de nos domiciles. Si à la maison beaucoup s’appliquent à surveiller leurs habitudes afin de réduire leurs empreintes environnementales, ce n’est pas toujours le cas dans les entreprises.
Or, en dehors du domicile, pour ceux qui ne font pas du télétravail, c’est l’endroit où l’on passe le plus de temps.
D’ailleurs, entre l’informatique, le chauffage, la mobilité et la climatisation, les sources de pollutions sont nombreuses au travail. C’est là toute l’importance d’y adopter des gestes éco responsables pour la protection de l’environnement.
Pour atteindre cet idéal d’éco responsabilité au travail, il faut établir des règles et veiller à ce que tous les collaborateurs se sentent concernés. Comment faut-il donc s’y prendre pour y arriver ?
Pourquoi l’éco responsabilité au travail est-elle importante ?
Si la culture de l’éco responsabilité est important dans les ménages, il l’est plus encore au sein des entreprises. Le défaut de gestes éco-responsables au bureau produit de nombreux effets négatifs et dangereux non seulement pour l’environnement, mais pour la planète toute entière.
Il s’agit le plus souvent d’impacts au niveau de la production des déchets, la pollution de l’air, la pollution sonore et depuis peu la pollution numérique.
En effet, 14 % des entreprises d’au moins 20 salariés ou plus voient leurs activités impacter la production de déchets. 8 % d’entre elles provoquent des nuisances sonores et un nombre grandissant d’entreprises polluent l’environnement de façon numérique.
Curieusement, le développement massif du secteur numérique n’a pas réduit la consommation de papier, qui représente 75 % des déchets produits par les bureaux.
Par ailleurs, seulement 35 % des entreprises recyclent le papier. Selon Riposte Verte, 25 % des documents imprimés sont mis à la poubelle seulement quelques minutes après être sortis de l’imprimante.
Les recherches sur le net, le stockage des données, l’envoi de courriel, ce sont là des actions qui nous semblent anodines, mais qui en réalité polluent bel et bien l’environnement. En effet, selon des statistiques :
- chaque recherche sur Google produit 7 g d’émission de CO2
- chaque mail envoyé avec une pièce jointe émet 19 g de CO2
- 30 mails supprimés valent la consommation d’une ampoule pendant 24 heures
Selon Greenpeace, » la pollution générée par l’industrie du net et son impact sur l’environnement équivalent ceux du secteur de l’aviation ».
Beaucoup ne le savent pas, mais en mode veille, la consommation électrique d’un ordinateur représente en tout le tiers de sa consommation en fonctionnement. À l’ère de la numérisation, les entreprises comptent parfois plus d’une centaine d’ordinateurs dans leurs locaux.
Cela veut dire que pour une seule entreprise, seulement en optant pour le mode veille l’empreinte environnementale est énorme.
Quelles solutions pour réduire l’empreinte environnementale au travail ?
Pour y arriver, il faut avant tout cibler certaines habitudes et certains gestes du quotidien considérés comme étant polluants. L’idéal serait de mettre en place des solutions en fonction de chaque type d’actions.
Opter pour l’économie d’énergie et la réduction de la pollution numérique
Pour la réduire, la pollution numérique il faut par exemple limiter l’impact environnemental du mail. Pour ce faire, il faudrait réduire les envois collectifs de mail.
Les collaborateurs doivent prendre l’habitude de donner les informations oralement au lieu d’envoyer des mails à tout bout de champ. Il faut également limiter l’envoi de pièces jointes trop lourdes.
De manière instinctive, il faut fermer automatiquement les onglets inutilisés, vider son historique de navigation et le cache de son navigateur. Pour éviter de faire les mêmes recherches plusieurs fois, il faudrait créer des listes de favoris et supprimer au fur et à mesure les fichiers téléchargés dont on a plus besoin.
À la fin d’une journée de travail, il ne faut pas oublier d’éteindre son ordinateur et les autres appareils. Il faut éviter de les laisser en veille.
Quand ils le sont, c’est de l’énergie dépensée inutilement. La solution serait d’opter pour des rallonges électriques pourvues de bouton on/off. Ainsi, les collaborateurs ne perdent pas du temps à éteindre les appareils. Ils peuvent le faire en quelques secondes pour tous les appareils d’un bureau.
La climatisation représente à elle toute seule, 20 % de la consommation énergétique dans les grandes entreprises. Pour le chauffage, il est question de 50 % de consommation en énergie. Il est conseillé de laisser les fenêtres ouvertes et de se servir des ventilateurs qui consomment beaucoup moins. En ce qui concerne l’éclairage, il suffit d’éteindre derrière soi dès que l’on sort d’un bureau.
Opter pour un déplacement et une consommation Green
Nous le savons tous, le transport routier est la source principale de la pollution urbaine. Malheureusement, les trajets domicile-bureau représentent une grande partie du quota de ce type de pollution.
Ils se font généralement à la même heure pour tous les travailleurs, c’est justement pourquoi à ces horaires la pollution est son summum.
L’idéal serait de privilégier les transports en commun, la trottinette, les trajets à vélo ou alors la marche à pied. La marche et le vélo sont d’ailleurs des alternatives qui en plus d’être écologiques, sont bénéfiques pour le corps humain. Par ailleurs, il existe évidemment des options comme le covoiturage et de l’autopartage.
Nombreux sont ceux qui préfèrent l’ascenseur aux escaliers. Pour être écoresponsable au travail, il faudrait privilégier les escaliers. Vous économisez ainsi de l’énergie tout en faisant travailler vos muscles.
Toujours dans la logique d’une éco responsabilité au travail, il faut éviter de se servir des bouteilles en plastique. Il faut opter pour des gourdes en verre et en inox. Ainsi, il est possible de les réutiliser à plusieurs reprises. Dans les cuisines et les toilettes des entreprises, au lieu d’un distributeur de serviette en papier, il faut utiliser des torchons ou des serviettes en tissus.
En général, chaque entreprise dispose d’une politique de tri de déchets. Les travailleurs doivent donc la respecter et faire attention à jeter les objets dans le bon contenant. Le tri sélectif est d’ailleurs celui qui est recommandé pour être écoresponsable.
Des actions éco responsables en milieu de travail
En dehors du fait d’œuvrer pour que les collaborateurs agissent comme il faut, il faut également nouer des relations saines. Pour cela, il faut choisir des fournisseurs écoresponsables. Pour les reconnaitre, il suffit de vous fier à certains labels écologiques.
Il faut par exemple choisir des fournisseurs éco responsables pour vos articles et fournitures de bureau comme EcoNotebk. Il en est de même pour le matériel informatique et même pour les objets de décorations.
Il faut également prôner le recyclage en entreprise. D’ailleurs, c’est un concept qui va de pair avec le tri. Vous pouvez par exemple recycler les outils informatiques, au lieu d’en faire des déchets toxiques. La solution serait de l’offrir à une association, ou à des personnes capables de les réparer pour s’en servir.
En plus des poubelles pour les déchets, il faut prévoir des bacs de compost facile assez grands. Le compost favorisera la diminution des poubelles et évacuera par la même occasion tous les déchets organiques de manière naturelle.
Pour que le compostage ne soit pas vain, un potager d’entreprise peut voir le jour. Cette idée purement écologique peut ainsi servir à créer une activité participative entre les collaborateurs de travail.
Le gaspillage est à éviter dans chaque geste en entreprise. Quand il s’agit de l’utilisation de l’eau et même des repas apportés depuis la maison. Il ne faut pas prendre un morceau de pain que l’on n’a pas l’intention de finir. C’est ainsi qu’il ne faut pas prendre en excès des sachets de sucre et autres.
Il faut éviter de se faire livrer des repas en sac plastique et apprendre à les conserver pour pouvoir les consommer plus tard. Un réfrigérateur collectif de bureau permettrait de réduire la consommation en énergie et ainsi de conserver les repas.
La sensibilisation active et fréquente des travailleurs
Elle doit se faire à chaque instant et parfois de manière assez subtile. Il existe de nos jours plusieurs moyens d’attirer l’action des uns et des autres sur des faits. Les managers d’entreprises ont le choix entre :
- les panels de formation
- les affiches
- les panneaux ; etc
Cette sensibilisation constante est le moyen adéquat pour rappeler aux collaborateurs qu’il faut adopter à chaque instant des gestes Green. Il faut montrer à travers elle que l’éco responsabilité au travail n’est qu’un prolongement logique de ce qui se fait déjà dans les maisons.
Enfin, il faut que les entreprises mettent à disposition des travailleurs le matériel adéquat et leur donnent les moyens d’être réellement écoresponsables. Ce n’est qu’ainsi qu’ils arriveront tous ensemble à réduire l’impact écologique de l’entreprise.
