L’eau est une source primaire pour la vie de tout être vivant. Plante, animaux ou encore humain, tous ont besoin de ce liquide pour vivre.

La Terre elle-même se compose à plus de 70 % d’eau, dont 3% sont potables. Il s’agit d’une ressource précieuse dans bien des domaines. Cependant, depuis plusieurs dizaines d’années déjà, l’eau subit les conséquences négatives du réchauffement climatique.

Mais quelles sont-elles au juste ?

Les conséquences les plus importantes du changement climatique sur l’eau

changement climatique

L’épidémie sans précédent du grand tremblement de terre et tsunami dans l’Est du Japon

Fonte des glaces et augmentation du niveau des océans

La fonte des glaces et l’augmentation du niveau des océans qu’elle entraîne sont les conséquences les plus évidentes et visibles du réchauffement climatique sur l’eau. En effet, depuis des années, le niveau des océans n’a cessé d’augmenter au fur et à mesure que la banquise et les calottes glaciaires ont fondu.

Au cours du siècle qui vient, les scientifiques s’attendent à une montée des eaux de 1 à 3 mètres, du moins tant que le seuil de réchauffement ne dépasse pas les 3 à 4 °C. Si ce seuil est dépassé, alors l’entièreté de la calotte glaciaire du Groenland pourrait fondre sur le millénaire à venir, causant une hausse supplémentaire allant jusqu’à 7 mètres. De nombreuses zones sur les divers continents seraient alors inondées et les populations y habitant devront se déplacer vers l’intérieur des terres.

Mais il ne faut pas oublier la fonte des glaciers terrestre. Celle-ci aura aussi un autre impact conséquent : la disparition de l’effet tampon. En fait, les glaciers jouent un rôle important puisqu’ils permettent de stocker de l’eau douce et de la restituer petit à petit lors des périodes chaudes et sèches. Cela permet notamment d’éviter des débordements de fleuves et rivières lors des périodes humides, mais aussi une pénurie en eau potable. Avec la fonte des glaciers et la disparition de cet effet tampon, le débit des cours d’eau va augmenter, leurs crues se feront moins rares, et le stockage de l’eau potable nécessitera de très nombreuses infrastructures qui, aujourd’hui, n’existent pas encore.

Réchauffement des océans

La fonte des glaces et l’augmentation du niveau des océans ne sont pas les seules conséquences que le changement climatique déclenche. En effet, l’eau des océans absorbe une grande partie de la chaleur accumulée sur terre. Cette augmentation de la température des eaux se fait, par exemple, à raison d’environ 0,02°C à 0,05°C par an à la mer du Nord.

Néanmoins, cette différence minime chaque année perturbe les animaux aquatiques, leur reproduction et leur prolifération. De nombreuses espèces sont d’ailleurs menacées, tandis que d’autres se déplacent dans des zones différentes pour essayer de trouver des eaux plus favorables.

Acidification des océans

On l’a dit, le changement climatique influence les océans en les réchauffant, mais ce n’est pas tout. L’augmentation de la température des océans influence aussi à la fois la quantité d’oxygène qu’ils contiennent, mais aussi leur capacité à absorber le CO².

Ce qu’il faut savoir, c’est que les océans captent jusqu’à 2,2 milliards de tonnes de CO² par an et 70 % de l’oxygène que nous respirons est issus des océans. En se réchauffant, la quantité d’oxygène diminue, ce qui amène les poissons à déserter certaines zones dites « mortes ».

De plus, l’augmentation de la quantité de CO² dans l’air et, par conséquent, celle absorbée par les océans fait varier le pH de ceux-ci. Depuis le début de l’aire industrielle, les océans sont devenus 30 % plus acides, passant d’un pH de 8,2 à un pH de 8,1. Le problème de cette acidification des océans, c’est que l’écosystème marin entier est affecté et certaines espèces pourraient même disparaître.

Et cela ne va pas pour s’arranger, puisque les scientifiques estiment que d’ici 2100, le pH tomberait à 7,7 ou 7,8 sur l’ensemble des océans. Pour vous donner une idée, l’acidification des océans sur les 100 dernières années se fait 100 fois plus rapidement que sur les 55 millions d’années qui ont précédé.

Modification du cycle de l’eau

Le changement climatique entraîne aussi un changement dans le cycle de l’eau. En effet, dans les régions humides, le cycle hydrologique devient de plus en plus rapide, entraînant des périodes de moussons plus longues, et par conséquent des inondations de plus en plus fréquentes et nombreuses. Et ce n’est pas que dans les pays tels que l’Inde. En Europe aussi les conséquences se font ressentir, avec des inondations plus fréquentes et parfois très importantes dans certains pays, et surtout en altitude.

Mais le changement du cycle de l’eau ne touche pas que les régions humides. Les régions sèches voient les averses se faire de plus en plus rares et de plus en plus courtes, voire insignifiantes. C’est par exemple le cas de l’Afrique tropicale ainsi que du sud de l’Asie.

Épuisement des réserves d’eau potable dans certaines régions

On peut blâmer l’agriculture pour l’épuisement des réserves d’eau potable, car celle-ci en utilise jusqu’à 70% dans certaines régions, mais le réchauffement climatique y est aussi pour beaucoup. L’eau potable ne représente que 3 % du volume total de l’eau sur terre et les nappes phréatiques prennent parfois des années pour se renouveler, et seulement en partie.

Cependant, avec l’augmentation de la température et l’assèchement de plusieurs régions, une partie des nappes phréatiques ne se renouvellent plus assez rapidement et finissent par s’épuiser, comme c’est le cas en Afrique ou dans certaines régions d’Amérique du Sud.